Présentation

Vidéos, photographies, images numériques, mon rapport à l’image est pluridisciplinaire. J’explore en permanence d’autres techniques pour traiter l’image tel un peintre devant sa toile.

Un passage éclair dans le cinéma comme second assistant sur un long métrage à petit budget et la réalisation de 2 courts métrages, le temps de comprendre que le besoin d’immédiateté était le plus fort et que seule une paire de Ray-Ban, la vidéo, son bazar électronique et ses expérimentations pouvaient répondre à cette attente.

Quand on s’intéresse à la vidéo, le média le plus évident est la télévision. Un média exceptionnel qui permet en théorie de tout présenter à chacun.

Lorsque la télévision couleur est entrée dans les foyers français celle-ci captiva mon attention d’enfant. L’identification à certains personnages pouvait être très forte. Par consequent, devenu adulte, c’est avec enthousiasme que je commençai ma carrière de monteur vidéo pour l’émission musicale « Rapido”.

Côtoyer des professionnels et des machines, elles aussi professionnelles, modifia mon approche du rythme et de la narration. La télévision fonctionne souvent sous un mode inversé à celui du cinéma. En simplifiant à l’extrême, au cinéma, le schéma classique est d’écrire le scénario puis de le tourner pour en faire un film. Pour la télévision cela se passe autrement, on choisit un sujet, un thème, on tourne tout ce qu’on peut, puis au montage on voit qu’elle histoire on va vraiment raconter. C’est la magie du montage que de pouvoir modifier le sens d’un plan ou d’une scène, c’est bien sûr vrai au cinéma, mais c’est d’autant plus vrai pour la télévision qui s’adapte sans cesse et ce de plus en plus rapidement au risque de frôler la superficialité.

Souhaitant retrouver une certaine « réalité », je participai à la création de l’émission “Buzz Tee Vee”. Produite par Polygram (Universal), dans la lignée de mes premières et rafraîchissantes expériences telle “Rapido”, “Buzz Tee Vee” était une émission musicale orientée sur les performances intimistes des artistes présentés, à capella, acoustiques, scènes de studio… Jane Birkin, Sinclair, Mc Solaar, Tricky, Soul Coughing, Suzanne Vega, Yello…, trois ans durant, la seule volonté de notre image était de simplement témoigner, sans chercher à briller par sa présence extravagante comme l’exigeait la tendance.

Musicien amateur, ma rencontre avec la chanteuse Autrichienne Valérie Sajdik me permis de participer en tant qu’auteur à l’écriture de l’album “Superflu” du groupe Saint Privat (Dope Noir), puis de l’album solo de Valérie « Picknick » (Sony BMG). Cette collaboration me mena également à créer un site internet, à réfléchir aux interactions entre textes, images et sons afin d’obtenir un résultat informatif mais aussi esthétique et ludique à l’image de Valérie.

Parallèlement à ces activités, j’ai poursuivi mes expérimentations afin de détourner les outils vidéos de leur résultats évidents. Certaines combinaisons de paramètres poussées aux extrêmes peuvent avoir des résultats étonnants, créant des boucles d’images abstraites proches … de la peinture.

Avec l’avènement du numérique les possibilités se sont démultipliées, mais le plus important était sans doute pour moi la possibilité de pouvoir travailler seul ou presque, sans équipe pour manipuler du matériel lourd. Tourner quelques images simples puis utiliser un logiciel informatique afin d’obtenir l’ambiance recherchée.

Le but n’est pas de raconter une histoire, un fait, ni de diffuser un message mais plutôt de donner une image à regarder et à ressentir.

Aujourd’hui, je vis en Chine, à Pékin, ce qui évidemment influence mon travail. L’art Chinois, qu’il soit traditionnel ou contemporain, mais aussi le peuple Chinois, en particulier les élégantes femmes chinoises, influencent mon travail.
En tant que Français, je ne pouvais rester insensible à cette élégance c’est pourquoi j’ai décidé de créer quelques accessoires de mode.

 

Critique par Mathieu Cassegrin réalisateur (Avril 2009)

Voici un exercice de style bien difficile, que celui de parler du travail artistique d’une personne, d’autant plus quant il s’agit d’un ami, parce que c’est avant tout l’expression d’une vision subjective, qui s’inscrit dans une volonté de transmission publique, et donc nécessairement discutable.
Ce petit préambule à pour objet d’inscrire mon propos, non pas dans un écrit qui se voudrait dogmatique, mais plutôt dans celui d’un témoignage qui se veut l’expression d’un sentiment personnel face au travail artistique de Daniel Moussier.

Lors de son exposition chez “Mauboussin“, ma première réflexion, certes un peu facile était de trouvez très “Punk“ le fait que Daniel expose son travail dans un lieu aussi représentatif des antipodes que je me fait du personnage.
Au travers de cette réflexion rapidement consommable, il s’agissait plutôt de souligner le décalage que je ressentais entre la liberté d’expression artistique avec lequel Daniel a entreprit son travail et ce lieu représentatif d’une société où l’image doit être contrôlé, maîtrisé, où le paraître est un fond de commerce.
Je dois d’ailleurs reconnaître une certaine liberté intellectuel à Mauboussin propre à la noblesse d’un esprit de mécène pour son soutient à Daniel en prêtant gracieusement son espace dans un lieux aussi prestigieux, que la place Vendôme.

Portrait de femme, car c’est de cela dont nous parle Daniel. Il nous en parle avec une totale liberté, car c’est un travail qu’il à commencé comme une démarche personnel sans nécessairement planifier de le montrer, une sorte de jeux un peu à la manière d’un cadavre exquis réinterprété : “donne moi une image de toi, et je te dirais comment je la vois“, où l’interprétation devient l’expression d’un ressentit.
Et ce ressentit chez Daniel est riche, sans complaisance, parfois brutal, parfois évanescent, mais jamais gratuit. Il est le résultat d’une rencontre entre une image capté dans le réel et une appropriation mental de ce qu’elle provoque chez lui.

Au travers de ces portraits, je trouve que Daniel nous propose un regard qui montre avec une certaine justesse la complexité des relations que l’homme peut entretenir avec les femmes.
Ici la femme est à la fois icône, projection du désir, mais dans un même temps son traitement parfois sombre, acidulée ou sinueux nous invitent à lire l’image différemment, à projeter une psychologie du sujet plus complexe, une madone pas si ingénue qu’il n’y paraît.
C’est ce que j’aime dans le travail de Daniel, c’est que l’image qui nous est présenté n’est pas évidente, et pour peu que l’on accepte de s’y attarder on se laisse vite embarquer dans un autre discours, plus critique, où derrière l’académisme apparent de la pose d’un modèle, se cache un regard plus abrupte, qui nous évoque d’autre sentiments, de femmes sublimé ou au contraire abimé.
La proposition visuelle de Daniel, à mon sens, laisse toute la place au spectateur pour créer sa propre histoire face à chacune de ses images, il laisse une place importante à l’interprétation, à la recréation, et c’est en cela que pour moi Daniel s’inscrit définitivement dans une démarche artistique.

Enfin, et parce que je connais un tout petit peu Daniel, je suis assez curieux de suivre l’évolution de son travail, car si je le connais, comme beaucoup de personne, pour son trait de caractère emporté ; ce qui à mes yeux l’inscrit dans le monde des vivants encore capable de réagir face à une certaine absurdité qui régis nos sociétés.
Je devine chez lui aussi une véritable appétence pour l’expérience de vie, une vraie curiosité des autres.
Et je crois que ses deux traits de caractère souvent en conflits mais jamais antinomique, sont des piliers fondamentaux pour nous inviter dans un voyage intelligent et sensible qui nous questionne, et nous fait vivre. Et c’est tant mieux pour nous.

 

Prix

2009

Lauréat du 16ème salon du collage contemporain de Paris France.

 

Solo Expositions

2015 Sept « Utopia Song » International Young Center of Art – Tongzhou – Beijing – China

2010 « Féminité » exposition Centre Culturel Français festival Croisements – Beijing, Shanghai, Dalian, Hangzhou – Chine

Juillet « Ambiguïté » exposition Hong Art Center 798 – Chine

2009 Nov « Féminité » exposition « La Plantation » Beijing – Chine

Mars « femme du monde » exposition de peintures digitales sponsorisée par le joaillier Mauboussin -Paris France.

2007 « restitution » exposition virtuelle de peintures digitales

 

EXPOSITIONs Collectives

2015 Sept 2e Festival International des Arts de Nanjing – China

2014 Oct 1er Festival International des Arts de Nanjing – China

2013 Nov Le 8e festival des Arts et de la Culture de Songzhuang – China

Sept “Blow Up Your Mind” exposition collective – Songzhuang Beijing Chine

Juin “Not Strangers” exposition collective – Songzhuang Beijing Chine

2012 Sept “Mixed Horizons” exposition collective – Songzhuang Beijing Chine

Sept “Art at Home” exposition collective – Beijing Chine

Juin Français de Songzhuang” exposition collective – Songzhuang Beijing Chine

2011 Mai « Résonances » exposition collective – Douai France

2010 Nov « Résonances » exposition collective musée national – Wuhan Chine

Juin 6ème festival international des Arts et de La Culture de Songzhuang – Chine

2009 Mars /Avril exposition collective « La Plantation » Beijing – Chine

 

Video

2004 performance vidéo pour l’exposition du photographe Christophe Badger – galerie Magda Danysz – Paris – France

2000 « Millenium » (10 X 1 mn) Réalisation de modules sur l’histoire de la télévision pour la roue (Champs Elysées) crée par Renaud le Van Kim à l’occasion du passage à l’an 2000

 

Captations de Concerts

2006 « Saint Privat » Valérie Sajdik & Klaus Waldeck / dope noir – concert au Porgy and Bess – Vienne Autriche

2004 « Claude Lawrence Trio » / New Fountain Music – concert au « 9 billards » – Paris France

1997 « Paul Personne » / universal – concert à l’Olympia – Paris France

 

Documentaires

2007 « Picnick » making of de l’enregistrement de l’album de Valérie SajdikSony/BMG – Autriche

1997 « Route 97 » documentaire sur la tournée française de Paul PersonneUniversal – France

1996 « Paradisiaque » making of de l’enregistrement de l’album de Mc SolaarUniversal – France

1996 « la bonne attitude » making of de l’enregistrement de l’album de SinclairDelabel – France

1995 « Version Jane » making of de l’enregistrement de l’album de Jane BirkinUniversal – France

1995 « Autres instantanés » making of de l’enregistrement de l’album de Paul PersonneUniversal – France

 

Emission de Television

1994 – 1997 « Buzz Tee Vee » bimensuelle de 26mn – 59 émissions – 360 artistes – émission musicale (interviews, concerts, acoustiques) – production Polygram – Diffusée sur Paris Première et MCM – Réalisateur.

1985 « Rapido » émission musicale d’Antoine Decaunes monteur